Entrer en amitié avec les émotions difficiles

16 septembre 2016   |     |     |  

Les émotions difficiles font partie de la vie

Que nous le voulions ou pas, les émotions font partie de notre humanité, les émotions difficiles (ou désagréables), comme les émotions agréables. La tristesse, la peur, la colère… tout comme la joie surgissent au fil de nos journées. Elles font partie du mouvement de la vie qui se faufile en nous, instant après instant. Si nous croyons y échapper, nous nous leurrons. Et si nous essayons de nous anesthésier face aux émotions difficiles, ce sont aussi les émotions de joie, d’enthousiasme, d’enchantement, d’exaltation… que nous éteignons… et encore, si nous y parvenons, pour un temps !

Selon les événements, notre état du moment, notre histoire… les émotions auront plus ou moins d’impact sur nous, elles seront plus ou moins sensibles. Tantôt torrent qui nous emporte, tantôt petit ruisseau sur lequel nous pouvons nous laisser aller, les émotions sont notre lot quotidien. Alors autant composer avec cette partie de nous, qui parfois nous encombre tant. Justement, encombrés, souvent nous essayons de rejeter, fermer la porte à ces émotions difficiles que nous ne voulons pas voir séjourner chez nous. Nous entrons dans un combat, ou une fuite. Pourtant, une autre voie est possible, une voie qui peut sembler provocante de prime abord : celle de l’amitié, par la pleine conscience.

émotions meditation

Les émotions difficiles : amies ou ennemies ?

Accueillir les émotions difficiles, comme des amies – certes non attendues, mais bienvenues néanmoins – est un chemin pour faire face et surmonter ces moments éprouvants. C’est le chemin de la pleine conscience.

Cette approche semble – de prime abord – incohérente, voire complètement folle : comment accepter cette douleur ? Et après tout, nous désirons moins de cette tristesse, pas davantage ? Pourquoi faudrait-il laisser la peur nous toucher pleinement, n’est-ce pas trop risqué ? Nous voulons moins d’émotions difficiles, pas davantage ! Et puis, finalement, notre stratégie de fuir ou nier les émotions difficiles a pas trop mal fonctionné dans le passé, fût-elle épuisante. Alors, pourquoi s’aventurer dans la mise en oeuvre d’une stratégie différente ? Voici trois pistes pour, peut-être, avoir envie de tenter cette nouvelle aventure :

Accepter les émotions difficiles, les accueillir en amies, ne signifie pas que nous renonçons à toute action.

L’acceptation n’est pas signe de résignation. Elle désigne la possibilité de développer un rapport différent avec l’expérience des émotions : leur laisser un peu d’espace, et les reconnaître pour ce qu’elles sont. Et peut-être ont-elles même quelque message à nous transmettre ? Cette attitude nécessite un engagement, et est tout le contraire de la passivité : c’est un mouvement délibéré, une première action, avant d’en entreprendre d’autres, avec davantage de clarté.

Rejeter les émotions difficiles s’avère plus risqué que les accueillir.

En fermant la porte à ces émotions, et aux pensées sous-jacentes, nous entretenons un circuit automatique d’auto-critique, avec des pensées du type : « Je devrais être assez fort pour ne pas me laisser envahir par la tristesse », « Pourquoi suis-je assez stupide pour me laisser encore embarquer par la peur ? »… Une attitude de présence ouverte aux émotions qui surgissent permet de désamorcer ces jugements, et d’observer avec bienveillance l’irruption des phénomènes de l’esprit : « Tiens, la tristesse est là ! », « Je vois la peur pointer le bout de son nez »…

Chaque émotion difficile est un défi, et une opportunité pour avancer !

Cette qualité d’accueil et d’acceptation ne fait généralement pas partie de nos schémas habituels. La cultiver relève d’un travail, instant après instant, émotion après émotion. Il est plus facile de commencer par des émotions pas trop lourdes, avant d’être en capacité d’accueillir à bras grands ouverts une profonde tristesse ou une grosse colère. Et la bonne nouvelle est que la vie nous offre chaque jour des chances de cultiver notre jardin des émotions. Chaque petite émotion accueillie avec bienveillance augmente notre capacité à être ouverts aux autres expériences à venir. Et c’est aussi ainsi que nous permettons à notre jardin de voir pousser davantage les fleurs de la joie, l’émerveillement, la gratitude…

emotions pleine conscience

Si la méditation de pleine conscience se pratique à tout instant, au coeur même de l’action de la journée, il est bon de s’accorder un temps privilégié pour entrer en amitié avec soi-même et ses émotions, les émotions difficiles comme les émotions agréables. Car celles-ci aussi méritent toute notre attention, bien sûr ! Ce temps de pleine conscience assise peut se pratiquer sur une chaise, ou sur un coussin. Si vous optez pour le coussin de méditation, vous trouverez ici un large choix de coussins, adaptés pour une posture droite et confortable.

 

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